Cyborgs : où en est la France ?

ABDELOUHABI Myriam, ABIDALLAH Mabrouka, BASTIAN Jessica, DE CASTRO Laurie, DESVIGNES Marie et TAPIN Yohan


Le mot cyborg est la contraction de «cybernetic organism». Ils représentent par définition des êtres humains dont les capacités ont été améliorées grâce à des éléments biomécaniques. L’idée de cyborg s’est initialement développée en science-fiction, où ils sont souvent idéalisés pour leurs capacités surhumaines. On peut prendre comme exemple le personnage de Togusa dans le manga Ghost in the Shell qui est équipé d’un cyber-cerveau qui améliore ses capacités intellectuelles. Une question reste, quelle est la véritable définition d’un cyborg et quelles sont ses limites ? (5)

HISTOIRE DES CYBORGS

La notion de cyborg apparaît au XIXème siècle dans les romans d’Edgar Allan Poe, qui décrivait un homme doté de prothèses mécaniques dans The man that was used up datant de 1839. Entre temps, l’idée a fait son chemin et les cyborgs, ainsi que les robots, sont devenus très populaires grâce à des œuvres ou personnages tels que Terminator, Robocop , l’Homme qui valait trois milliards ou encore le récent I Robot. Si ces célèbres films posent la question de la limite de l’humanité d’un point de vue technique, des ouvrages tels que la série des Robots d’Isaac Asimov cherchent la limite qui existe entre l’Homme et la machine en parlant de « conscience artificielle » qui est celle du robot en posant toutes les questions philosophiques et éthiques que cela implique

LES CYBORGS AUJOURD’HUI

Aujourd’hui, l’avancée scientifique essaye d’améliorer la condition humaine grâce à des prothèses (objet pour compenser un handicap) par exemple. Ces dernières ont été élaborées dans un but médical mais sont presque considérées comme une « cyborgisation » puisqu’elles aident des personnes en difficultés comme avec des problèmes de vue ou en cas d’amputation. Ainsi la notion de cyborg rentre aujourd’hui dans le domaine scientifique de l’anthropotechnie qui tente d’améliorer l’humain. (1)
De nos jours, améliorer la santé, augmenter nos capacités intellectuelles et allonger l’espérance de vie sont devenus un enjeu pour l’humanité. Les cyborgs ne sont plus fictionnels mais bel et bien réels et ancrés dans l’avancée scientifique. Les prothèses sont de plus en plus discrètes et efficaces, elles permettent de remplacer voire de surpasser un membre disparu ou un organe défaillant. (3)
Les progrès technologiques et les greffes mécaniques pouvant donner de nouvelles capacités à l’Homme permettent l’appellation « transhumanisme ». On cherche à pallier les faiblesses ou les limites naturelles comme les maladies, le handicap, la vieillesse ou même la mort.
Les recherches actuelles dans le domaine sont nombreuses et touchent plusieurs secteurs comme la médecine, la robotique, la cybernétique, les nanotechnologies ou encore les biotechnologies. L’utilisation de pacemaker, de lunettes ou de systèmes auditifs laisse penser à une amélioration de l’Homme alors qu’il s’agit plus d’Homme « réparé ». (2)
Il existe désormais le cybathlon ou les personnes amputées et handicapées participent à des épreuves sportives.
Beaucoup de questions se posent sur le devenir des cyborgs. Les avancées scientifiques et les nouvelles technologies ouvrent la porte que les rêves les plus fous seraient réalisables. Les prothèses artificielles sont déjà plus performantes que nos organes, théoriquement, alors on peut imaginer qu’elles le seront encore plus dans les années à venir.

LES CYBORGS DE DEMAIN

Dans le futur, il ne paraît pas inimaginable d’avoir des poumons, des cœurs ou encore des foies synthétiques immunisés contre les pathologies et dont les fonctions seront mieux remplies que leurs prédécesseurs organiques, il paraît aussi imaginable d’avoir des puces ou des implants qui remplaceront nos téléphones ou nos ordinateurs. (4)
           
PROBLEMES ASSOCIES

Les prothèses biomécaniques associées aux cyborgs impliquent divers problèmes éthiques, philosophiques, biologiques et physiques.
Pour les problèmes physiques et biologiques, on se rend compte qu’une prothèse artificielle doit répondre à un grand nombre de critères pour pouvoir être parfaitement intégrée au corps, pour être en harmonie avec le reste de l’organisme et donc pour éviter un éventuel rejet.
Tout d’abord, un organe artificiel doit être entièrement compatible avec l’organisme humain. Il faut donc favoriser les biomatériaux. Ce sont des matériaux non vivants, d’origine naturelle ou synthétique qui sont destinés à interagir avec les systèmes biologiques.
Ensuite, il doit se rapprocher au maximum de l’organe qu’il est censé remplacer, d’un point de vue anatomique mais aussi physiologique. Il doit assurer, au minimum, les mêmes fonctions dans l’organisme que celui-ci. Il peut dans un meilleur cas, assurer des fonctions supplémentaires.

On peut d’abord parler de Oscar Pistorius (voir figure n°1), un athlète sud-africain né sans péronés, qui a posé un véritable problème aux membres du comité olympique en 2008, lors des jeux olympiques de Pékin. Ses prothèses en fibre de carbone conçues spécialement pour l’handisport, auraient constitué un avantage (gain de 10 secondes sur 400 mètres) selon les membres du comité, et cela aurait donc été une injustice par rapport à ses concurrents. En revanche, elles lui font défaut lors des départs et des virages. Cet avantage aurait posé problème en cas de victoire, avec une humiliation sur le regard de l’idéal de l’homme porté par les jeux olympiques. Le comité a d’abord empêcher Pistorius d’être sélectionné parmi les Hommes dépourvus d’artifices, cependant, les arguments n’ont pas tenu longtemps et Pistorius a pu courir avec les valides en 2012. 

Figure n°1 :

Oscar Pistorius durant un évènement sportif Islandais à Kopavogur en 2007.
Publié par Elvar Palsson
Souce : : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a3/Oscar_Pistorius.jpg


Autre exemple, celui d’un jeune autrichien ayant perdu l’usage de son bras droit au travail. Il décide de le faire amputer afin de le remplacer par une prothèse bionique avancée, reliée à son cerveau et commandée via des signaux électriques. Si remplacer un membre invalide par une de ces prothèses ne semble pas poser de problème. Le cas pourrait, malheureusement, s’étendre à des personnes valides (notamment les sportifs) afin d'accroître leurs capacités. (8)
Puis, le cas d’Aimee Mullins, une actrice et athlète américaine née sans jambes. Elle a percé dans le milieu du sport et du mannequinat grâce à des prothèses très perfectionnées. Le réalisme de ses prothèses est très grand (reliées au système nerveux, couvertes de chair). Elle dit dans le documentaire « un Homme presque parfait », que l’idée qu’une amputation volontaire, tentera bientôt de nombreux candidats, car le désir de se dépasser et les pressions économiques pourraient se conjuguer pour donner envie à certains d’échanger leurs jambes contre des prothèses perfectionnées.
Enfin, un reportage sur des nouvelles prothèses a été diffusé sur la télé Suisse, traitant le cas de deux hommes, dotés d’une prothèse de jambe, et qui descendent les escaliers : l’un dévale les marches comme une personne valide tandis que l’autre claudique en équilibre un peu instable. Le premier, a pu s’offrir un genou électronique dernier cri, alors que le second, n’a pu obtenir qu’une prothèse mécanique pour remplacer sa jambe perdue à la suite d’une tumeur osseuse. Ce reportage dénonce les inégalités et dévoile l’influence de la situation financière sur la qualité des prothèses. Bientôt, un grand nombre de personnes seront implantées, ou hybridées avec diverses machines. Il est difficilement concevable que l’Homme puisse être assez imprudent pour donner les moyens aux machines de prendre le dessus sur notre espèce de quelque manière qu’il soit, mais la soif de pouvoir, de curiosité laisse planer un grand nombre de possibilités. (6)

AVANCEE SCIENTIFIQUE : EXEMPLE DU CŒUR CARMAT

Le cœur Carmat a été initié par le professeur Alain Carpentier reconnu pour le développement des valves cardiaques.
Leur but est le développement d’organes artificiels évolués. Leur projet principal est le “Cœur Carmat” (voir figure n°2). Au point de vue pathologique, l’insuffisance cardiaque se traduit par une mauvaise irrigation des organes et une action altérée de son rôle de pompe du sang.  Les causes de cette insuffisance sont multiples comme l’hypertension artérielle et les maladies coronaires principalement.  Cette maladie peut devenir très grave voire mortelle dans la majorité des cas. Les traitements sont nombreux et variés, on y trouve des médicaments, de la chirurgie soit la revascularisation ou encore l’assistance circulatoire mécanique. En revanche à un stade avancé, le seul traitement est la greffe d’un cœur sachant qu’il y a moins de 4.000 donneurs disponibles par an dans le monde entier pour 100.000 patients.  Etant donné que les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde, ce laboratoire cherche à limiter le nombre de greffons. Il faut savoir que d’un point de vue économique, l’insuffisance cardiaque est sujet à un problème de santé publique car “plus de 6 millions d’Américains et 15 millions d’Européens en sont atteints. Plus de 40% des patients décèdent dans l’année suivant la première hospitalisation”. Tous ces facteurs entraînent énormément de dépenses notamment due aux hospitalisations. Le cœur Carmat à un prix similaire à une transplantation classique soit 160 000 euros. En revanche,” Il s’adressera aux plus de 100 000 patients éligibles atteints d’insuffisance cardiaque bi-ventriculaire irréversible”. Au point de vue technologique, il faut prendre en compte plusieurs critères permettant la viabilité de cette prothèse notamment limiter les thromboses, obtenir un poids et un volume adaptés au plus grand nombre de patients. Il faut que la prothèse soit autonome pour permettre au patient de suivre une vie normale et également qu’elle soit durable. Après 15 années de recherches, cette prothèse remplit ces critères. Par ailleurs, le cœur Carmat doit remplir certaines exigences physiologiques comme la forme et le poids, d’après leurs statistiques ce cœur s’adapte à plus de 65% des patients dont 85% d’hommes. Egalement, il doit s’adapter aux besoins physiologiques du patient grâce à capteurs de pression et de position, électronique de contrôle totalement embarquée pour une régulation automatique en débit et en fréquence. L’hémocompatibilité, biostabilité, et l’absence de thrombogénicité sont résolues par le choix de matériaux s’adaptent aux surfaces en contact avec le sang ; quant à l’efficacité et durabilité équivalentes à celles d’une transplantation, des tests fonctionnels et d’endurance drastiques ont été effectués pour un objectif de durabilité qui est de 5 ans. En effet, c’est une prothèse implantable incluant un raccordement à l’alimentation électrique composé de systèmes externes soit un système d’alimentation, de suivi et de contrôle à l’hôpital pour la période post-opératoire et les consultations ultérieur en et un système d’alimentation et de communication portable ou porté pour le retour à domicile du patient. Enfin pour ce qui est des essais cliniques, une première phase dont le panel de patients est réduit soit 4 consiste à “tester la sécurité de la prothèse et dont les critères d’évaluation seront la survie à 30 jours du patient ou sa conduite éventuelle vers la transplantation”. Une deuxième phase est mise en route pour un panel de 20 patients cette fois-ci, pour “des aspects plus qualitatifs d’efficacité et permettra de collecter des données précises sur l’amélioration fonctionnelle, la réhabilitation des organes, la qualité de vie, le confort du patient’’. (7)

 Figure n°2 :
Réalisé par ABDELOUHABI Myriam et BASTIAN Jessica


Nous avons eu l’opportunité d’interroger Mr André Maulet, chef de projet au sein du laboratoire Carmat, afin de recueillir sa vision sur ce coeur artificiel. Son témoignage est le suivant : “ Le cœur artificiel total Carmat est le seul au monde à présenter des matériaux biologiques en contact direct avec le sang. Ces matériaux se caractérisent par une absence de réaction de rejet et une anticoagulation allégée. Il est plus performant qu’un cœur naturel car quasiment sans fatigue, résistant aux infections, infarctus et aux médicaments. Les études de fiabilité du système nous fournissent une valeur de 9 ans d’espérance de vie du patient. Les efforts portent sur la réduction du volume de ce cœur ainsi que sa consommation électrique afin de rendre plus de personnes éligibles à une implantation. La baisse de consommation permettra une autonomie augmentée et le projet de batteries intégrées vise à supprimer le câble transcutanné. L’implantation d’un cœur artificiel chez l’enfant n’est pas faisable étant donné les processus de croissance. De nouveaux travaux sont en cours pour réduire le volume du dispositif afin d’augmenter le nombre d’implantation chez les femmes à l’avenir.” Il nous a ensuite fourni son opinion plus personnelle sur les bioprothèses : “Je pense que les bioprothèses ont un avenir de plusieurs dizaines d’années avant que les cellules souches soient suffisamment maîtrisées. De ce fait le cœur Carmat existera dans 20 ans d’une manière encore plus intégrée dans le corps et en exploitant par exemple le taux d’oxygène dans le sang pour alimenter d’autres boucles de régulation. L’objectif de réalisation de notre dispositif est de compenser le manque de donneur d’organes. La culture cellulaire est sans doute l’avenir de l’Homme car la mécanique et l’électronique vont mimer de plus en plus parfaitement le vivant mais resteront toujours des corps étrangers. Il faudra pour cela de très longues études qui ne porteront leur fruit qu’après plusieurs décennies.


La notion d’un cyborg a donc bien évolué depuis le 19e siècle et n’appartient plus à la science-fiction. Les scientifiques ont mis en œuvre des prothèses biomécaniques afin de donner des conditions de vie meilleures pour certaines personnes comme les hypermétropes ou amputées. Nous avons pris l’exemple du laboratoire Carmat, ayant présenté leur coeur artificiel qui est une marche en avant pour battre les maladies cardiovasculaires. Cependant, avec les avancées technologiques, beaucoup souhaitent que les prothèses soient développées pour augmenter nos capacités et non plus pour compenser une faiblesse. Arrivera-t-il qu’un jour la mécanique fasse partie de notre corps et amplifie nos aptitudes humaines ?





BIBLIOGRAPHIE:

8.     [s.n] “Cyborgs”. WIkipédia, l’encyclopédie libre, Contenu sous licence CC-BY-SA 3.0 [en ligne], consultée le 12 Mars 2017, disponible sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Cyborg




Les entreprises biotechnologies en Ile-de-France

BALANDRAS Coline, BEAUMONT Emma, CHEA Vincent, COURCOUX Raphaël, HALAMI Alexandre, SCONOSCIUTI Quentin, TRAORE Zeinabou



De son étymologie d’« étude des technologies des sciences de la vie  », la Biotechnologie regroupe l’ensemble des applications de la science et de la technologie à des éléments vivants pour rechercher, produire, modifier des éléments ou des organismes d’origine animale ou végétale. Ce domaine va donc concerner les procédures qui vont permettre de mettre en place de nouveaux produits ou services. Sans elles, de nombreux objets utilisés quotidiennement disparaîtraient, tout comme certains médicaments ne seraient tout simplement pas disponibles. La Biotechnologie s’applique à plusieurs domaines, le domaine marin, agroalimentaire, médical, industriel et environnemental. Ils sont baptisés par des noms de couleur avec respectivement les biotechnologies bleues, vertes, rouges, blanches et jaunes (voir Figure 1).




























Le domaine des biotechnologies connaît depuis 2014 un essor très important, avec un chiffre d’affaire global en constante augmentation et des perspectives de création d’emploi non négligeables. Les pays ont donc tout intérêt à se pencher sur cette industrie prometteuse. Les Etats Unis sont aujourd’hui le premier marché mondial avec plus de 1300 entreprises, mais la France a elle aussi su s’imposer. En effet en Europe elle représente le 2 ème plus grand marché et le 3 ème plus grand fournisseur, plus de 50% des entreprises biotechnologiques françaises étant concentrées en Ile de France cette région est donc l’un des leader Européens (voir tableau)1. On peut donc se demander quelle place occupe chaque type de biotechnologies en Ile de France et quels sont les enjeux d’une telle industrie.

          Les biotechnologies vertes :

Les biotechnologies vertes reposent principalement sur les connaissances du fonctionnement du génome des plantes. Grâce aux techniques du génie génétique tel que la PCR (polymerase chain reaction) ou bien encore le clonage, on peut aujourd’hui transférer certains gènes d'une espèce de plante à une autre. Le champ d’application de la connaissance des gènes chez les plantes est donc très large, on peut citer l’amélioration des cultures pour que les plantes soient plus résistantes aux maladies ou à la sécheresse, le développement d’outils de diagnostic des maladies, l’utilisation de plantes pour produire des substances utiles tel que la digoxine des digitales ou bien encore la morphine du pavot, ou encore la transformation de la biomasse en sources d’énergie renouvelable. L’utilisation des biotechnologies vertes peut conduire à la production d’organismes génétiquement modifiés.
Comme entreprise on peut mentionner Ova-Plus3 qui développe des tests d’ADN rapide qui permettent la détection de pathogènes comme le phytoplasme. Le mode opératoire consiste à déposer un jus de broyat de pétioles puis à le chauffer pour ensuite le mettre dans une bande contenue dans le kit. Les résultats sont simples, un trait le test est négatif, deux traits le test est positif.
Ces tests ADN peuvent être utilisés dans plusieurs domaines comme pour l’amélioration de diagnostic des maladies des plantes, pour affiner l’utilisation des pesticides, parfaire la gestion des mauvaises herbes, accélérer la sélection des variétés ainsi que d’améliorer le suivi de leur qualité.
Comme autre entreprise en Ile de France il y a Algentech2 son domaine d’activités est le développement de technologies innovantes pour le ciblage de gènes et la transformation de l’ensemble du génome végétal.
Algentech développe et exploite ces technologies innovantes pour le secteur des agro-biotechnologies, de l’industrie pharmaceutique et pour la recherche en biologie végétale. Leurs technologies permettent le ciblage de gènes chez les végétaux dans le noyau et les organites. Ils utilisent comme technique le ciblage de génome nucléaire qui permet de déterminer rapidement les différences génétiques.
En outre, la transformation des chloroplastes permet de changer les plantes en une usine qui pourra produire des composés tel que des biocarburants ou bien encore des protéines et des métabolites pour différents secteurs.
On peut citer également Agdia-Biofords2, qui met au point des kits permettant de faire des études rapides des végétaux, c’est le même principe que les tests d’ADN rapide de l’entreprise Ova-Plus ou bien encore Alkion Biopharma, qui produit des substances utilisées en cosmétique et pharmaceutique tel que les huiles essentielles (allantoïne) ou bien encore des extraits de houblon ou d’aloe Vera.

Les biotechnologies rouges

Les biotechnologies rouges ou biotechnologies de la santé touchent divers secteurs tous liés au domaine médical ou paramédical. Ces biotechnologies permettent d’acquérir de nouvelles connaissances sur la santé (compréhension de l’information génétique), de produire des biens de santé (essor des bio-médicaments), de tester de nouveaux traitements, ou encore de faciliter le diagnostic de certaines maladies.
Les biotechnologies rouges sont très prometteuses, elles prennent de plus en plus d’ampleur et transforment peu à peu le secteur de l’industrie pharmaceutique.
On peut citer par exemple le séquençage de l’ADN qui est une véritable révolution dans le secteur de la médecine. Rendu possible grâce aux biotechnologies rouge il permet de déterminer précisément l'enchaînement des nucléotides d’un fragment d’ADN et il a ainsi permis de faire le lien entre de nombreuses maladies.
Ces découvertes et ces avancées technologiques permettent petit à petit d’instaurer une médecine plus personnalisée mais aussi beaucoup plus coûteuse.
Le secteur des biotechnologies médicales et para médicales est le plus implanté en Ile de France notamment avec les départements du Val de Marne, de la Seine Saint Denis et de l’Essonne9. L’émergence et le développement de ce marché en Ile de France représente des perspectives commerciales internationales prometteuses pour l’économie Française.
Parmi ces entreprises on peut citer par exemple DBV Technologies à Paris, qui tente de développer des traitements pour les patients souffrant d’allergies alimentaires, Nanobiotix à Paris aussi, qui travaille sur une nouvelle façon de guérir le cancer ou encore Biophytis à Romainville qui développe de nouvelles classes de médicaments contre les maladies liées au vieillissement. 

          Les biotechnologies blanches

Ces biotechnologies reposent sur l’utilisation des outils du vivant comme les bactéries, enzymes, levures pour la production, la dégradation ou la transformation de différents produits dans un but industriel. Ces outils vont être utilisés pour différentes tâches (on peut citer les levures impliquées dans la production de boissons alcooliques).
En Ile de France, Bio Springer est une entreprise de biotechnologie blanche qui produit des levures et des arômes alimentaires. Les levures pourront alors être utilisées pour la fermentation de différents produits.
Dans ce type de biotechnologie des matières premières, tel que le sucre, le maïs ou les fibres végétales, vont être transformées ou dégradées en produits (acides aminées, polymères, dissolvants, biocarburants…) grâce à différents procédés enzymatiques ou grâce à la fermentation qui mettront en jeu des bactéries, enzymes ou levures.
Elles contribuent au développement durable de par l’utilisation de sources de carbones renouvelables, les réactions se font à une température normale, avec une production de déchets limités, une absence de solvants et une quantité d’eau utilisé réduite.
Dans cette optique de respect de l’environnement les entreprises se sont fixé pour objectif de respecter la règle des 3 P8 :
People, ou social, est en rapport avec la création d’emplois, l’innovation et la responsabilité pour les générations futures. Planet est en rapport avec les ressources ou matières renouvelables utilisées pour les réactions. Les microorganismes utilisés ne présentent aucun risque pour l’environnement. Et profit qui est en lien avec la réduction de la quantité d’argent utilisé pour la production et donc l’augmentation du gain.
Malheureusement le rendement final obtenu par cette méthode reste inférieur au rendement obtenu avec les produits chimiques.

Les biotechnologies jaunes

Plus connues sous le nom de biotechnologies environnementales, cette catégorie va s’intéresser à tout ce qui touche à la protection de l’environnement, à l’élimination, ou au traitement des pollutions.

Il existe plusieurs sections qui illustrent ces biotechnologies, tel que :
La bioremédiation
La protection de l’environnement
La détection et la surveillance

La bioremédiation est l’utilisation de systèmes biologiques afin de réduire la pollution dans l’eau, le sol et l’air.
Le processus de biodégradation dans l’eau est assuré par des micro-organismes qui selon leur métabolisme interviendront à différentes parties de l’épuration des eaux usées par exemple. Ils permettent d’éliminer les polluants comme l’azote, le phosphore, les métaux lourds et les composés chlorés.

La protection de l’environnement est orchestrée par l’amélioration des procédés et l’élaboration de nouveaux produits qui sont moins toxiques. Pour cela certains procédés utilisent les enzymes car elles consomment moins d’énergie. Mais dans certains cas il n’est pas facile (voire impossible) de trouver les enzymes spécifiques.
Concernant l’élaboration de produits, ils doivent avoir le moins d’impact possible sur l’environnement.  Par exemple il existe des matériaux comme les bioplastiques qui évitent l’utilisation de ressources non renouvelables comme les énergies fossiles.

La détection et la surveillance vont englober les procédés qui permettent détecter les incidents de pollution et de surveiller les polluants de manière continue. On entend par polluants les composants biologiques (enzyme, anticorps, colonie bactérienne…) ou encore électronique (sous format de micro puce).
Ces techniques de dépollution, de protection et de traitement ne font pas l’office d’utilisations dans des entreprises spécifiques puisqu’elles sont utilisées dans des stations d’épuration comme par exemple pour la dépollution de l’eau.
Les biotechnologies bleues
Le dernier type de biotechnologie est la biotechnologie bleue. Cette dernière aussi appelée biotechnologie marine4 a pour matière première des ressources provenant de l’environnement marin5 tel que les micro-algues et les algues pour l'essentiel. C'est une catégorie de biotechnologie à part qui exploite les organismes marins et qui a de nombreuses applications comme par exemple la cosmétologie, tant pour les crèmes que pour la thalassothérapie, l’industrie agro-alimentaire pour les engrais mais aussi les compléments alimentaires, dans le secteur pharmaceutique ou encore dans le secteur énergétique pour les biocarburants à base d’algue. Malgré tout ce secteur des biotechnologies reste plutôt méconnu. Le secteur des biotechnologies bleues reposant essentiellement sur les mers et les océans, très peu des entreprises les mettant en œuvre se trouvent en Île-de-France.
Actuellement, les recherches se font sur plusieurs grands axes tels que l’utilisation de micro-organismes comme usines cellulaires, la recherche de polysaccharide, l’isolation d’enzymes originales mais aussi des molécules bactériostatiques ou bactéricides qui pourraient servir à la production de nouveaux antibiotiques. La plupart des projets dans ces biotechnologies sont encore en phase de recherche et développement mais le public y porte un intérêt croissant, laissant présager un bien meilleur développement pour les années à venir.


  Le secteur des biotechnologies, quel que soit leur domaine d’application, est aujourd’hui en Ile-de-France mais aussi dans le monde en plein essor. S’appliquant à de nombreux secteurs d’activité leur développement est devenu le centre de toutes les attentions car il s’avère être très prometteur et très rentable pour la suite. Le gouvernement devrait dans les années à venir augmenter les subventions attribuées au biotechnologies et ainsi permettre la création de nombreux emplois particulièrement en Ile de France.






Bibliographie :

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Article :

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