Santé et antioxydants : une recette miracle ?

Lucile  DE SOUSA, Maylis LAVAULT, Delphine TESSIER,   Océane  TESSIER, Joelle TO, Kimberly  ZAMOR.


De nos jours, les antioxydants sont très populaires et sont souvent perçus comme un remède miracle contre le vieillissement. Nous verrons ce qu'est le rôle des antioxydants dans la cellule, puis nous montrerons le rôle qu'ils jouent dans le vieillissement ainsi que dans les maladies telles que le cancer. Enfin, nous essaierons de comprendre le phénomène de la course aux compléments alimentaires antioxydants : leur action est-elle un mythe ou une réalité scientifique ?













Oxydation de nos cellules : généralités et définitions

L’oxygène participe à l’usure prématurée de nos cellules. Une partie de l’oxygène au contact avec nos cellules s’échappe des filières métaboliques pour se combiner et muter sous la forme de particules très réactives : les radicaux libres.






Les radicaux libres et nos cellules

Les radicaux libres sont des atomes composés d’oxygène, possédant un électron libre non apparié les rendant particulièrement réactifs et instables. Des réactions d'oxydoréduction ont alors lieu. Ils captent tous les autres électrons dans leur entourage tandis que les autres molécules sont réduites : elles perdent un ou plusieurs électron(s) sur leur couche externe. Les molécules à l'origine stables, se transforment donc à leur tour en radicaux libres. Ainsi pour redevenir stables, elles captent un électron présent dans leur entourage : c'est le début d'une réaction en chaîne.

À mesure que nous vieillissons, les radicaux libres s’accumulent. De plus, lors des expositions aux sources externes (rayon UV, tabagisme), internes (allergies, infections) et pendant l’exercice physique intense, les radicaux libres fragilisent la membrane cellulaire détériorant au final le noyau. C’est la lipoperoxydation. Elle accentue le vieillissement des organes par mort cellulaire. En effet, ces radicaux libres provoquent l'oxydation des membranes cellulaires en attaquant les doubles liaisons et rendant la membrane rigide. D'autre part, ils oxydent des protéines en attaquant des fibres collagènes situées dans le derme qui sont exposées aux radicaux libres provenant de l’environnement. Dès lors, l'altération de l'ADN conduit à la mort de la cellule puis à son remplacement. Enfin, ils oxydent des protéines en attaquant des fibres collagènes situées dans le derme qui sont exposées aux radicaux libres provenant de l’environnement. [1]

Les agents pro-oxydants.

Certains aliments sont parfois pro-oxydants. Ces derniers peuvent alors déclencher un stress oxydatif correspondant à un déséquilibre entre la production d’espèces oxygénées réactives (pro-oxydants ou radicaux libres) et la capacité des antioxydants à neutraliser ces composés toxiques pour éviter les dégâts cellulaires. En effet, ils endommagent les mitochondries ce qui entraine une incapacité à produire suffisamment d’énergie pour les fonctions vitales. L’excès d’alcool, de friture ou de viandes brulées génèrent des pro-oxydations.

Il est donc conseillé d’éviter de consommer les produits trop grillés et les aliments à index glycémiques élevés (lorsque le taux d’absorption du glucide correspondant induit la libération d’une importante quantité de glucose après la digestion). [2]

Les agents antioxydants.

Les antioxydants constituent l’une des lignes de défense de notre organisme face à ses radicaux libres. Ce sont des molécules naturellement présentes dans de nombreux aliments et qui ont une fonction de capteurs des radicaux libres. Ils agissent en donnant un électron à un radical libre sans se convertir eux-mêmes en radicaux libres. Ceci va alors arrêter le processus d’oxydation. D'un point de vue chimique, un antioxydant est un composé réducteur : il réagit avec un oxydant nocif pour l’organisme pour le neutraliser.

Les vitamines anti-oxydantes

L’alimentation apporte diverses vitamines au pouvoir antioxydant utiles à notre organisme dans la lutte contre le stress oxydatif.


Figure 1: Oxydation de l’acide ascorbique.
Présents dans les oléagineux (graines et huiles de tournesols, amandes) ou dans des aliments comme l’avocat, le tocophérol ou vitamine E est un des antioxydants majeurs. On le trouve souvent dans l’organisme sous forme d’ α-tocophérol. Il permet la protection de la membrane plasmique des cellules et des lipoprotéines en neutralisant les radicaux libres. L’Apport Nutritionnel Conseillé(ANC) [3] qui désigne la quantité suffisante par jour d’un élément pour assurer l’ensemble des nécessités nutritionnelles est pour cette vitamine de 15 mg par jour pour une femme ou un homme de 19 à 50 ans. Ce besoin varie selon l’âge ou si une femme est enceinte par exemple. Ces 15 milligrammes correspondent à ¼ de tasse contenant des amandes.

Néanmoins pour être visiblement bénéfique, il est préférable de compléter la vitamine E, liposoluble, avec la vitamine C, hydrosoluble qui peut régénérer l’efficacité du tocophérol par son oxydation.

La vitamine C aussi appelée acide ascorbique, possède donc également des propriétés antioxydantes. Son oxydation libère deux électrons présents sur les groupes hydroxyles de la molécule (figure). Le radical libre qui cherche à se stabiliser oxydera alors cette molécule plutôt qu’une de la cellule.

Il est conseillé d’en consommer environ 90 mg par jour pour un adulte âgé de 18 à 79 ans. Il faut par ailleurs savoir que ce taux s’adapte au mode de vie de la personne. Un fumeur consommant 10 cigarettes par jour par exemple devra l’augmenter de 20% [3] .Quel qu’en soit le besoin, il peut être atteint en mangeant des fruits ou légumes colorés comme les baies de Goji, l’orange ou le brocoli. À savoir qu’un kiwi de taille moyenne par jour suffit !

D’autre part, le βcarotène de la famille des caroténoïdes (pigments végétaux) possède aussi des propriétés anti-oxydantes. C’est le précurseur de la vitamine A ou « rétinol ». Afin d’en assurer les 600mg d’ANC pour une femme voire de 800mg pour un homme, il est bon de consommer des aliments d’origine animale comme des abats de volailles ou des foies d’animaux par exemple.

Enfin, d’autres familles encore existent avec des propriétés anti oxydantes telles que les flavonoïdes dans les végétaux, les anthocyanes des fruits rouges ou bien les tannins du cacao. Quelles que soit la source, les antioxydants sont un réel besoin de l’organisme afin d’assurer un bon fonctionnement de ses cellules. Le cas échéant, l’organisme est alors exposé aux attaques des radicaux libres en excès et subit un stress oxydatif.


L’utilisation des antioxydants pour lutter contre le cancer et le vieillissement

Parmi les troubles provoqués par les radicaux libres nous retrouvons des dysfonctionnements de l’organisme et des pathologies graves tel que le vieillissement prématuré, les cancers, les maladies dégénératives et cardiovasculaires avec la formation de plaque d’athérome. De nombreuses études ont été réalisées afin de démonter l’importance des antioxydants pour la protection de ces maladies.

Une prise de vitamines anti oxydantes pour lutter contre le cancer ?

Le cancer est une conséquence de ce phénomène destructeur.

Ces radicaux libres vont activer les pro-carcinogène en carcinogène ce qui provoque des lésions de l’ADN puis des mutations, l’amplification des signaux de prolifération et l’inhibition des anti-oncogènes tels que la protéine p53, empêchant l’apoptose des cellules tumorales. D’autre part les radicaux libres vont aider des lymphocytes particuliers appelés Natural Killer à tuer ces cellules tumorales. Les espèces réactives de l’oxygène sont donc toute fois importantes dans l’apparition des cancers. Il existe alors un paradoxe entre le lien qui uni cancer et antioxydants. Plusieurs études épidémiologiques (SUVIMAX, NPC…) ont prouvé l’efficacité des molécules antioxydantes à des doses modérées dans l’incidence des cancers mais d’autres études (CARET, ATBC) ont montré une augmentation de la fréquence des cancers chez les fumeurs et soumis à des antioxydants.

Des antioxydants seraient donc la solution pour prévenir les cancers. Expérimentalement il a été prouvé que les antioxydants possédaient des propriétés anti cancéreuses en agissant sur les espèces oxygénées activées, le système immunitaire, les gènes récessifs du cancer et les oncogènes. Les études épidémiologiques conseillent une alimentation en fruits et légumes riche en antioxydants pour diminuer le risque de développer un cancer. Mais des résultats contradictoires sont observés avec l’utilisation de molécules anti oxydantes telles que la vitamine C et E, le β-carotène et le sélénium.

L’étude Linxian [6] réalisée sur une population chinoise a montré une réduction de 21% de l’incidence du cancer de l’estomac et de 42% pour le cancer de l’œsophage chez des patients prenant 15mg de β-carotène, 50μg de sélénium et 30mg de vitamine E par jour pendant plus de 5 ans.

Une autre étude a observé que la prise de 20mg de β-carotène chez des hommes fumeurs augmentait l’incidence du cancer du poumon puis à long terme des cancers lié au tabac (colorectal, gastrique et autres).

Des études sur des non-fumeurs ne confirment pas l’effet néfaste du β-carotène. L’INSERM [5] confirme l’augmentation des cancers liés au tabac avec une consommation croissante de β-carotène chez les fumeuses.

Cet antioxydant à haute dose représente donc un facteur de risque dans l’apparition de cancers chez les fumeurs. Ces résultats contradictoires peuvent être expliqués par les paramètres d’études.


L’étude SUVIMAX [4] [7] réalisée en France avait pour but d’identifier des effets bénéfiques d’une complémentation vitaminiques et en oligoéléments pour diminuer l’incidence des cancers et des maladies cardiovasculaires. C’est un essai randomisé en double aveugle. Les sujets participants à l’étude ont reçu un apport journalier en antioxydants à dose nutritionnelle : béta-carotène=6mg, vitamine C=120mg, vitamine E=30mg, sélénium=100µg, zinc=20mg. Chez les femmes il n’y a pas eu de différence observé entre le groupe placebo (ne recevant pas de dose) et le groupe testé. Mais en prenant le cas particulier des cancers de la peau, les antioxydants ont un effet défavorable. Chez les hommes, le groupe placebo a développé plus que cancers que le groupe traité aux antioxydants. Les antioxydants ont diminué de 31% le risque de développer un cancer. Cependant les femmes possédaient initialement un taux supérieur en β-carotène et en vitamine C que les hommes ce qui peut expliquer les résultats. Donc la dose reçu a un effet sur les hommes en comblant leur taux optimal d’antioxydants qui était insuffisant.

Finalement les effets des antioxydants sur le risque de cancer dépendant de la dose administrée, du taux initial en antioxydant, dans ce cas les effets sont différents selon le sexe ainsi que de l’état de santé des sujets et des facteurs de risques encourus tel que le tabagisme.


La mise en avant des antioxydants dans la lutte contre le vieillissement.

En plus d’être mis en cause dans l’apparition de ces maladies, les radicaux libres et donc le stress oxydatif sont présentés par le biologiste et gérontologue Denham Harman en 1956 comme étant le principal facteur de sénescence. Cette théorie du vieillissement dominera dès lors et sera accepté par la majorité des scientifiques.

Cependant des études menées par le Professeur Siegfried Hekimi du Département de biologie de McGill et son équipe vont modérer le rôle du stress oxydatif dans le vieillissement et donc remettre en question les vertus supposées des antioxydants dans la lutte contre le vieillissement. En effet, les chercheurs ont traité des vers ordinaires avec un pro-oxydant. Le pro-oxydant utilisé est le Paraquat, un herbicide très toxique qui permet d’augmenter la production de radicaux libres. Ils observèrent alors une durée de vie supérieure de 60 % chez les vers exposés au Paraquat comparée à celle des vers non exposés. [8]

Pour poursuivre leurs études, d’autres expériences ont été menées sur des vers au cours desquelles cinq gènes contrôlant les mécanismes de défenses naturels contre les radicaux libres produisant un groupe de protéines de la famille des superoxydes dismutases (SOD) ont été désactivés. Ces vers mutant produisaient donc plus de radicaux libres puisque leur capacité à éliminer les radicaux libres accumulés dans leurs cellules était partiellement neutralisée. Cependant, les résultats obtenus dans cette expérience ont montré que l’espérance de vie était significativement prolongée pour ces vers mutant par rapport à des vers sauvages génétiquement non modifiés. [9].

Ainsi contre toutes attentes, entre les vers dépourvus de capacités antioxydants et ceux dont les gènes étaient le plus exprimés, la différence de longévité était minime. Selon le professeur Hekimi, ce serait le fait de vieillir qui « entrainerait un accroissement des radicaux libres pour tenter de lutter contre les effets du vieillissements ».

Nous pouvons donc seulement conclure sur le fait que les radicaux libres font partie du processus de vieillissement mais que la prise de suppléments en antioxydants n’aura pas d’impact direct sur le vieillissement et peut parfois être dangereux en quantité trop élevée. Il est alors conseillé d’avoir une alimentation saine et équilibrée en fruits et légumes comme apport en antioxydants. L’alimentation est un facteur important à la santé d’un individu et à l’apparition de maladie prématurée. Les antioxydants ne sont donc pas une recette miracle contre le vieillissement mais plutôt un mythe médical exploité de nos jours par les industries agro-alimentaires ainsi que dans les secteurs des produits de beauté et de soins.

Les antioxydants et leur place dans le marché des compléments alimentaires

L’expansion des compliments alimentaires dans nos rayons : un marché florissant aux propriétés inconnues

Comme nous avons pu le voir, les antioxydants ont des propriétés très recherchées dans le domaine de la santé et du commerce. De nos jours, on réalise la synthèse de ces antioxydants pour répliquer leur action au niveau de médicaments et de compléments alimentaires.

Les compléments alimentaires sont des produits, destinés à être ingérés par le consommateur, afin de pallier une insuffisance au niveau de ces apports journaliers. Généralement, on prétend que ces compléments préviennent les maladies chroniques, améliorent la santé, ralentissent le vieillissement et augmentent l’espérance de vie.

Lorsqu’on se réfère aux compléments alimentaires, nombreux sont les produits qui prônent la présence d’antioxydants et de leur bienfait. Les fabricants s’offrent un panorama de réseaux de distribution à travers les pharmacies, parapharmacies et même au sein des grandes surfaces alimentaires.

L’étude de l’un de ces types de complément, le PERSERVISION 3D, nous permet d’avoir une meilleure idée de ce marché florissant. Il s’agit d’un complément alimentaire destiné aux personnes souffrant d’un vieillissement oculaire. PERSERVISION 3D contient des vitamines (antioxydants) et de l’oméga 3, qui renforce le système oculaire pour limiter les problèmes de vue. Ce complément alimentaire est disponible à tous en pharmacie et sans ordonnance. Au premier abord, ce produit semble être le remède miracle en matière de correction visuelle, cependant la baisse de la vue est un phénomène inévitable et courant, et dans la mesure où les ophtalmologues préconisent le port de lunettes, comment peut-on juger de l’efficacité du produit ?

En effet, les compléments alimentaires sont sujets de controverse au sein du milieu scientifique, certains jugent que les antioxydants présents naturellement dans les aliments n’auraient pas les mêmes apports que ceux synthétisés en laboratoire présents dans les compléments. D’autres jugent qu’ils n’ont qu’un effet placebo et d’autres encore confessent que les essais cliniques sont peu poussés voire inexistants.

C’est pourquoi, il est important de ne pas considérer les compléments alimentaires comme des médicaments, car ils ne sont pas soumis aux règles d’autorisation de mise sur le marché des médicaments et ne peuvent de ce faite pas prétendre prévenir, soulager, traiter ou guérir des maladies. Leur fabrication est contrôlée, mais pas leur efficacité ni leur toxicité.

Pour faire une comparaison, prenons l’HYDROSOL POLYVITAMINE, qui est un médicament reconnu, utilisé dans la prévention ou correction de troubles dus à une alimentation carencée ou déséquilibrée. Ce médicament est une association de vitamines, vendu sur ordonnance.

Nous avons affiné nos recherches et analysé les études et expériences faites sur ce type de produits, présent sur le marché français.

Le succès des compléments alimentaires antioxydants : un effet de mode ou une réelle efficacité contre le vieillissement ?

Contrairement aux médicaments, les compléments alimentaires n’ont pas obtenu l’autorisation d’être mis sur le marché en tant que médicament et sont utilisées en plus de l’alimentation. Ils ne subissent donc pas la même législation pour la mise sur le marché que les médicaments et les fabricants prennent donc plus de liberté vis-à-vis de leur composition. Pourquoi certains considèrent-ils que les compléments alimentaires sont inutiles ? D’abord, une partie des compléments alimentaires contiennent des antioxydants synthétiques, or ces biomolécules n’auraient pas les mêmes propriétés que les antioxydants naturels à cause d’une différence de stéréochimie. En effet, la vitamine C par exemple est présente dans la nature et assimilée par la cellule sous sa forme lévogyre mais on retrouve un mélange équimolaire de sa forme lévogyre et dextrogyre dans un complément de synthèse, seul 50% de la dose annoncée est réellement assimilée.

En comparant le prix d’une gélule avec le prix des aliments contenant la même dose en antioxydants, nous remarquons que nous payons deux fois plus cher pour avoir la dose en vitamines contenues dans des aliments qu’il n’est pas difficile de manger quotidiennement à des doses relativement faibles.


Tableau comparatif de la quantité d’antioxydants contenus dans une gélule Fleurance Nature et la quantité d’antioxydants contenus dans les aliments.

Quantité pour 1 dose en mg
Quantité d’aliment contenant la même dose en antioxydants
Beta-Carotène
4,8
½ carotte
Vitamine C
60
½ orange
Vitamine E
10
10mL d’huile de tournesol
Prix total des ingrédients
0,35 €
0,17 €

L’argument du naturel est aussi utilisé par les fabricants pour mettre en confiance le consommateur. Cependant, il est difficile d’évaluer la dose d’antioxydants contenus dans ces compléments à base de plantes, en effet les antioxydants contenus dans ces plantes, fruits et légumes déshydratés sont fragiles et peuvent se dégrader très rapidement. Qu’ils soient naturels ou synthétiques, les antioxydants n’ont, malgré leur réputation, pas qu’une bonne influence sur la santé. En effet, aucune étude tangible n’a encore prouvé l’efficacité d’une supplémentation en antioxydant sur la longévité, et pire, des études montrent qu’une absorption d’une dose trop élevée semble dangereuse. Une hypothèse scientifique a été formulée pour expliquer ce danger dans la revue en ligne Scientific Amercian [10] : les antioxydants permettent de réduire les radicaux libres de la cellule, or les radicaux libres forment aussi un signal pour activer la réparation cellulaire, d’où le danger de manquer de radicaux libres. En effet, d’après une étude menée par le Docteur Bjelakovic publiée dans la revue Cochrane [11],  et un article rassemblant plusieurs études dans la revue Lancet [12], un supplément en antioxydants augmenterait la mortalité. Cette mortalité serait due à l’association des vitamines A et E et du béta carotène à haute dose. De plus, l’association dans les compléments alimentaires des vitamines avec certains minéraux serait aussi nocive.

C’est pourquoi il est important d’informer les patients qui n’ont pas conscience qu’un surdosage peut être aussi dangereux qu’une carence et que les antioxydants se trouvent dans tous les aliments consommés quotidiennement.


Les antioxydants sont donc utiles dans la réduction des radicaux libres de la cellule et peuvent empêcher le développement de certains cancers. Ainsi, pris à des doses raisonnables, ils peuvent protéger notre organisme. Ces antioxydants se trouvent dans beaucoup d’aliments à la portée de tous. Il faut donc se méfier des compléments alimentaires en antioxydants qui n’apportent rien de plus qu’une alimentation variée et équilibrée malgré la publicité faite par les commerciaux.


Référence :

[1] Marie-Chantal Brisson. Les radicaux libres et le processus d’oxydation. http://www.cooplamanne.com/sgc/pid/961. (Consulté en avril 2015.)

[2] Qu’est-ce qu’un pro oxydant. http://www.prooxydant.com/. (Consulté en avril 2015.)

[3] Vitamine c ou acide ascorbique.https://www.anses.fr/fr/content/vitamine-c-ou-acide-ascorbique. (Consulté en avril 2015).

[4] Esther, Sacoin. Selon l’étude SUVIMAX, les antioxydants de source alimentaire seraient bénéfiques contre le cancer. Option Bio, 2011, 448, 12-13.

[5] Françoise, Clavel-Chapelon. Consommation élevée de bêta-carotène : un risque diminué de certains cancers chez les non-fumeuses…mais augmenté chez les fumeuses. Journal of the National Cancer Institute, 2005.

[6] J, Pincemail. et M, Meurisse. Espèces oxygénées activées, antioxydants et cancer. Vaisseaux, Cœurs, Poumons, 1999, 4.

[7] S, Hercberg. L’étude SUVIMAX, un essai contrôlé randomisé, en double aveugle, testant l’effet de la supplémentation en vitamines et minéraux antioxydants sur la santé. Annales Pharmaceutiques Françaises, 2006, 64, 397-401.

[8] Anne Pélouas. Les antioxydants pourraient prendre un coup de vieux. http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/12/31/les-antioxydants-pourraient-prendre-un-coup-de-vieux_1459541_3244.html?xtmc=antioxydants_vieillissement&xtcr=5 (consultée en avril 2015)

[9] Jean Etienne, Futura-sciences. Vieillissement : la responsabilité des antioxydants remise en cause. http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/medecine-vieillissement-responsabilite-antioxydants-remise-cause-18356/ (consultée en avril 2015)

[10] Wenner Moyer, M http://www.nature.com/scientificamerican/journal/v308/n2/full/scientificamerican0213-62.html (consulté en mai 2014)

[11] Goran Bjelakovic, MD, DrMedSci; Dimitrinka Nikolova, MA; Lise Lotte Gluud, MD, DrMedSci; Rosa G. Simonetti, MD; Christian Gluud, MD, DrMedSci. Mortality in Randomized Trials of Antioxidant Supplements for Primary and Secondary PreventionSystematic Review and Meta-analysis. The journal of the American mediacl association. 28 Février , 2007, Vol 297, No. 8

[12] Lancet, octobre 2004 ; vol. 364 : p. 1219-1228