Une nouvelle ère pour la biologie moléculaire : le système CRISPR-Cas9 de modification ciblée du génome : applications et limites

NICOLAS Matthias, RENAUDIN Léa, HABTE Guebreloi, TOUIL Leila


     Comme les êtres humains, les bactéries sont susceptibles d’être infecté par des virus : ces virus sont des bactériophages. Afin de faire face à ces pathogènes, la bactérie possède un système de défense bien particulier. L’étude de ce dernier a commencé il y a une trentaine d’année, lorsque des chercheurs japonais, Atsuo Nakata et son équipe de l'université d'Osaka, ont découvert de petites séquences d’ADN répétées dans les cellules bactériennes. Ces séquences palindromiques possèdent entre elles des séquences intermédiaires de même taille appelées CRISPR (acronyme anglais pour « courtes répétitions en palindrome regroupées et régulièrement espacées »). L’importance de ces séquences n’a été démontré que vingt-ans plus tard. En effet, les séquences CRISPR correspondent à des séquences d’ADN provenant de bactériophages, et correspondent à des ADN cibles. Ces fragments d’ADN une fois transcrits en ARN guides, vont amener telle « la tête chercheuse d’un missile » les enzymes Cas (des endonucléases pouvant couper de l’ADN) vers l’ADN cible du virus. En effet, l’ARN synthétisé par la bactérie provenant de l’ADN du virus, il peut donc s’appareiller avec la séquence qui lui est complémentaire dans le génome du virus. Une fois l’appariement fait, l’enzyme Cas9 sectionnera les deux brins de part et d’autre de l’ARN guide rendant alors inactif l’ADN du virus. Ce processus constitue la mémoire du système immunitaire de la bactérie.


Titre : Mode opératoire du système CRISPR/Cas9



     En 2012, deux chercheuses : Jennifer DOUDNA et Emmanuelle CHARPENTIER [1], transforment ce mécanisme de défense en un outil d’application de la biologie moléculaire. Il s’agit du système CRISPR/Cas9. Cette technique consiste à synthétiser un ARN guide in vitro qu’on couple à l’endonucléase Cas9. L’ARN guide permettra d’atteindre une séquence d’ADN voulu dans une cellule. Ainsi si l’on introduit ces éléments dans une cellule, l’ARN permettra de guider l’enzyme Cas9 vers la séquence cible de l’ADN pour la couper. Pour simplifier, ce système permet donc de réaliser une « chirurgie du génome ». De plus, l’utilisation de ce système pourrait permettre de mettre en évidence de nombreuses fonctions qui en feront, selon de nombreux scientifiques, un outil d’avenir de la génétique. Nous traiterons tout d’abord des applications dans lesquelles le système CRISPR/Cas9 peut être d’un grand recours, notamment à des fins thérapeutiques mais aussi en recherche fondamentale. Enfin, bien que ce système puisse s’avérer crucial pour étudier le génome sous un nouvel angle, il n’en garde pas moins des failles. De ce fait, nous évoquerons les limites d’une part technique de ce système et d’autre part éthique.

Application en recherche fondamentale

      Dans un premier temps, la technique CRISPR/Cas9 a rapidement intégrée le domaine de la recherche fondamentale. En effet, celle-ci permet de mieux comprendre le rôle de gènes bien distincts. On peut aisément mettre en évidence le rôle des gènes en comparant l'activité d'une cellule modifiée (en y retirant un gène connu) avec celle d'une cellule de la même lignée mais n’ayant pas été modifiée. C’est justement ce qui a été appliquée sur la levure Candida albicans afin de déterminer les gènes responsables d’infections fongiques essentiellement au niveau des muqueuses digestives et génitales chez l’Homme. Alors qu’auparavant les modifications du génome d’un organisme se faisaient grâce à des méthodes complexes, longues et parfois très coûteuses, aujourd’hui la technique CRISPR/Cas9 a facilité cette tâche. L'endonucléase Cas9 couplée aux séquences CRISPR qui contiennent l’ARN guide est devenu un outil indispensable à la mutagenèse dirigée sur des gènes bien particuliers dans les systèmes eucaryotes et procaryotes. En effet, le système CRISPR/Cas 9 peut intervenir dans n’importe quel type cellulaire. Des éliminations, insertions ou substitutions de gènes sont possibles et peuvent entraîner des décalages du cadre de lecture de la séquence d’ADN étudiée ou des arrêts prématurés provoquant le dysfonctionnement définitif des gènes cibles.

        Par ailleurs, cette découverte a offert la possibilité de modifier génétiquement des plantes dans l’agronomie pour fabriquer des « organismes génétiquement modifiés » tels que le riz, le blé ou encore le sorgho. Contrairement aux cellules animales, les plantes possèdent plusieurs copies d’un même gène. En 2014, une équipe chinoise [2] de l’académie des sciences de Pékin a utilisé l’outil CRISPR/Cas9 pour cibler des gènes multicopies chez une espèce de blé. Ils ont ainsi réussi à inactiver ces gènes multicopies. Ces gènes étant susceptibles de provoquer des pathologies, leur mutation limite alors l’usage de pesticides ou de fongicides sur ces plantes. Le CRISPR/Cas9 a également enrichi le domaine de l’agroalimentaire, notamment dans l’industrie laitière. En effet, la fabrication de yaourts et fromages nécessitent des microorganismes nommés Lactobactéries qui sont sensibles aux infections par des bactériophages. On a donc introduit dans leur génome un brin d’ADN « viral » via CRISPR/Cas9 afin d’obtenir des souches résistantes.

       En outre, la souplesse du système CRISPR/Cas9 a conduit au développement de nombreuses applications d'ingénierie du génome dont la plupart ont été appliquées avec succès dans les systèmes de culture cellulaire, ce qui facilite les recherches sur des maladies génétiques complexes.


Titre : Quelques applications de la technique CRISPR Cas9.




Application en thérapie génique

       La technique CRISPR/Cas9 a également des applications en thérapie génique. Cette innovation biotechnologique est susceptible de pouvoir guérir des  maladies génétiques causées par des gènes défectueux. Elle peut cibler plus précisément les gènes déficients et les remplacer par un allèle sauvage ou les éliminer.
Cet outil fut tout d’abord testé en 2014 sur des primates et plus précisément sur des macaques asiatiques. Une équipe chinoise de l'université médicale de Nanjing, dirigée par le biologiste JiahoSha [4] a réussi à faire agir le système CRISPR/Cas 9 sur 2 gènes d’une séquence d’ADN d’embryon de macaques, parmi les 3 ciblés. Ces embryons ont été ensuite introduits dans des femelles porteuses. Des jumeaux ayant hérité de 2 gènes modifiés par l’outil ont été obtenus. Ainsi l’application du CRISPR/Cas9 fut un succès et révèle, surtout, que cette technique pourrait être utilisée sur des cellules humaines.

Titre :Modification simultanée de deux gènes chez le macaque crabier




        Les premières maladies génétiques humaines ciblées par cette technique sont les maladies du sang et du foie qui sont facilement accessibles et possèdent tous les deux des  types cellulaires limitées (les hépatocytes pour le foie et érythrocytes et leucocytes pour le sang). Fin mars 2015,  une équipe de biologistes américains de l'Institut de technologie du Massachussetts dirigée par Tyler Jacks et Daniel Anderson [1] ont réussi à guérir chez des souris adultes une maladie génétique incurable du foie, la « tyrosinémie ». Ils introduisirent dans les cellules hépatocytaires un ARN guide spécifique ciblant trois gènes responsables de la maladie, le gène codant l’endonucléase Cas 9 et un gène sain. Une fois dans la cellule, l’ARN s’est associé à la protéineCas9. L’ensemble s’est, par la suite, fixé sur les séquences cibles et a remplacé les gènes mutants par des gènes sauvages. « Ces études sur des souris constituent les premières preuves in vivo que CRISPR-Cas9 est capable de corriger des maladies génétiques », commente Tuan Huy Nguyen [4], biologiste qui dirige un groupe de recherche en immunorégulation, transplantation et thérapie génique. Cependant, cette expérience est peu efficace car il est difficile de modifier la séquence  d’ADN de l’ensemble des hépatocytes constituants le foie du rongeur.

    La technique CRISPR/Cas 9 est tout de même plus efficace pour d’autres maladies génétiques, notamment liées à des organes de petite taille, comme la drépanocytose. Il s’agit d’une maladie héréditaire provoquée par l’altération de l’hémoglobine, une protéine qui transporte l’oxygène dans le sang. La technique CRISPR/Cas 9 est par ailleurs efficace pour guérir des anémies comme la thalassémie. Cela consiste à réaliser des modifications génétiques sur des prélèvements cellulaires de la moelle osseuse et à réintroduire ces derniers chez le patient. Ce principe est également appliqué sur des cellules germinales. Il s’agit de la thérapie génique préventive : elle empêche l’héritage des gènes déficients par l’enfant.

      Le système CRISPR/Cas 9 est-il applicable sur l'homme ? Avant d’arriver à ce stade, il y a certains aspects de l’outil qu’il faut perfectionner. « Le point critique sera de confirmer que ce système n'induit pas de lésions dans d'autres régions du génome », annonce Alain Fischer [4]  chercheur en biologie français. On doit également mettre en place de meilleurs systèmes d’introduction des ARN guides dans les cellules afin d’optimiser la modification des gènes mutants dans la majorité des cellules. La technique CRISPR/Cas9 présente, tout de même, un grand potentiel dans la progression de la médecine. Des entreprises elles que CRISPR Therapeutics cofondé par Emmanuelle CHARPENTIER [5] et Editas Medicine fondé par Jennifer DOUDNA, continuent de faire des recherches approfondies afin de guérir certaines maladies génétiques, pour lesquelles les traitements sont encore peu développés.

Limites techniques

     Même si elle est considérée comme révolutionnaire, la technique CRISPR/Cas9 possède des limites. En effet, bien que cette technologie soit plus efficace que les méthodes de mutagenèse classique nécessitant l’action de nucléases, certaines complications ont été découvertes. Une des limites rencontrée peut être un effet hors site ou « off-target » [6], c'est-à-dire que la nucléase Cas 9 qui est couplée à l’ARN guide ne va pas agir sur le gène désirée. La mutation n’est alors pas apportée sur le bon locus (un emplacement physique précis et invariable sur un chromosome). Cette erreur de cible est due au fait que deux locus possèdent des similitudes, sans être pour autant identiques. L'endroit initialement ciblé ne sera donc pas muté. Ces emplacements semblables au site ciblé doivent donc être identifié lors de la mise en place du système, ce qui peut être difficile et peut parfois nécessiter une étude approfondie des séquences de gènes.
Il est aussi possible d'avoir un effet de" mosaïcisme" [7], c'est-à-dire que la nucléase n'agit pas sur l'ADN au moment du développement embryonnaire où il n'y a alors qu’une seule cellule. L'organisme ciblé possèdera donc certaines cellules où la nucléase aura agi et apporté la modification et d’autres cellules où elle n'aura pas agi. Si la modification avait été apportée sur l’embryon possédant une cellule unique, toutes les cellules issues de sa mitose auraient alors possédé la mutation.

     De plus, une autre limite de cette technologie est sa difficulté d'utilisation. En effet, cette technique peut être longue à mettre en place et peu demander un travail qui peut s'étendre sur plusieurs mois, nécessitant beaucoup de tests, ce qui demande donc de grands investissements pour les laboratoires. La difficulté et le temps de mise en place peuvent varier en fonction de la connaissance de l’organisme utilisé et des séquences génétiques ciblés, ainsi que de leurs complexités. Ainsi, des organismes complexes comme l'être humain et certaines de ses séquences génomiques peu courantes vont donc demander plus de temps et de moyen de mise en œuvre [8]. Enfin, le développement de cette technologie peut être freinée par un coût élevé. Du fait que cette technologie CRISPR/Cas9 soit encore en développement, son coût d’utilisation n'est pas standardisé et est encore sujet à des changements.
Actuellement, le prix de la mise en place de cette technique pour un gène peut varier entre 1000 et 1500€, sans inclure le temps ou le personnel impliqué. Le prix reste donc bien évidement un frein au développement et l’utilisation courante de cette technique, qui est donc réservé aux laboratoires de recherche possédant des fonds importants.

Limites éthiques

     Les limites du système CRISPR/Cas 9 prennent une nouvelle ampleur lorsqu’en 2015, l'équipe chinoise de Junjiu Huang, généticien de l'université Sun Yat-sen, publia ses résultats d’étude sur des embryons humains non viables, rouvrant alors le débat sur les problèmes d’éthiques que soulève l’utilisation de ce système. En effet, un tabou a été transgressé : celui du travail génétique sur l’être humain. D’une part, l’expérimentation sur l’Homme est, dans nos sociétés, un sujet sensible et dont les points de vue sont pour le moins divergents. D’autre part, les modifications du génome humain sont, en accord aux lois n°2004-800 relatives à la bioéthique, soumises à des réglementations très strictes qui autorisent ces mutations uniquement à des fins thérapeutiques et si aucune modification n’est transmise à la descendance du sujet. Cependant les études réalisées montrent que ce système peut s’appliquer aux cellules différenciées d’un organisme (dans ce cas les modifications ne sont pas transmises à la descendance) comme aux cellules reproductrices : les gamètes, impliquant alors la transmission des mutations effectuées sur l’embryon. Ceci soulève un important problème : plus qu’une atteinte au patrimoine génétique d’un Homme, on touche ici au patrimoine génétique de l’Humanité sans pour autant connaitre les répercutions à long terme de ces modifications génomiques. En effet, comme nous avons pu le voir précédemment, le système CRISPR/Cas 9 est sujet à des « off-target », c’est-à-dire des modifications sur une séquence non désirée mais qui lui ressemble et qui entraineraient des mutations involontaires. Cette non-spécificité pourrait alors être à l’origine de nouvelles pathologies (issues de ces mutations non contrôlées) qui seraient transmises aux embryons via les gamètes. Nous n’avons actuellement pas assez de recul sur cette innovation pour pouvoir prévoir les effets à long terme et pourtant, on parle déjà d’essai sur des embryons humains et peut être d’ici quelques années, sur l’Homme.

      Enfin, le système CRISPR/Cas 9 n’est pas à l’abri de dérives vers l’eugénisme et pourrait alors être utilisé à des fins moins souhaitables que la thérapie génique. En effet, il reste plus  simple d’utilisation que les techniques classiques utilisant des nucléases. Si les possibilités avec CRISPR/Cas 9 sont aussi étendues, pourquoi limiter son utilisation à la thérapie génique ? A pouvoir modifier le génome des enfants à naitre (bien que l’utilisation première soit pour éliminer une éventuelle maladie génétique), ne viendra-t-il pas un moment où nous serons amenés à pouvoir choisir les caractéristiques physiques de ces enfants à l’image d’un catalogue ? Cette utilisation, en plus d’être en opposition aux principes éthiques qui portent sur l’Homme puisqu’elle permettrait la sélection volontaire de gènes en, mettrait en péril la biodiversité de l’espèce humaine. Bien que ces dérives puissent encore nous sembler appartenir à un avenir lointain, les avancés du système CRIPSR/Cas 9 nous ouvrent dès à présent de nombreuses portes de la génétique humaine. Il  ravive de nouveau les débats portant sur les lois éthiques qui vont devoir être rediscutées et adaptées aux récentes découvertes d’ici les dix prochaines années.

Conclusion

      Le système CRISPR/Cas 9 peut devenir une des découvertes biotechnologies du siècle en terme d’outils de travail. Sa simplicité d’utilisation, sa diversité d’application ainsi que son adaptation à n’importe quel type cellulaire en font un véritable outil de « chirurgie du génome ». Cependant nos connaissances limitées sur les effets secondaires des modifications apportés le rendent actuellement difficile à utiliser utilisable sur l’Homme. De même, pour une question d’éthique, le travail sur le génome de l’être humain limitera probablement les applications du système. Pour autant, le système CRISPR/ Cas 9, une fois complètement déchiffré pourrait être la clef de maladies génétiques actuellement incurables.





Webographie

[1]Jean-Philippe Braly. (2015). Cité des sciences et de l’industrie : CRISPR-Cas9 : le couteau suisse qui révolutionne la génétique. [page consultée le 9/05/2016].http://www.cite-sciences.fr/fr/ressources/science-actualites/detail/news/crispr-cas9-le-couteau-suisse-qui-revolutionne-la-genetique/.

·    [2]Merlin. (2016). LE BLOG DE MERLIN: Boite de Pandore, le choc CRISPR-Cas9: Aucune espèce ne lui résiste… !.[page consultée le 7/052016].http://homme-et-espace.over-blog.com/2016/01/boite-de-pandore-le-choc-crispr-cas9-aucune-espece-ne-lui-resiste.html


·    [3]Académie Suisse des Sciences Médicales. Actualites : Potentiel et enjeux de la chirurgie du génome avec CRISPR/Cas9. [page consultée le 09/05/2015].www.samw.ch/dms/fr/Publications/Bulletins/15-4_SAMWbulletin_F.pdf.

·    [4]Jean-Philippe Braly. (2015). La Recherche L’Actualité des sciences : La modification de l'ADN à la portée de tous. [page consultée le 12/04/2016]. http://www.larecherche.fr/savoirs/palmares/technologie/ modification-adn-a-portee-tous-01-01-2015-197966.html.

·    [5]Hervé Ratel. (2016). Sciences et avenir : CRISPR/Cas9 : la révolution de la chirurgie du gène. [page consultée le 15/04/2016].http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20160322.OBS6881/crispr-cas9-la-revolution-de-la-chirurgie-du-gene.html.

·    [6]Robert Sanders. (2015). Livescience: When Is 'Gene Editing' Dangerous?. [page consultée le 22/04/2016].http://www.livescience.com/53015-when-is-gene-editing-dangerous.html.
  
·    [7]Jim Yeadon. (2014).The Jackson laboratory: Pros and cons of ZNFs, TALENs, and CRISPR/Cas9. [page consulté le 01/05/2016]. https://www.jax.org/news-and-insights/jax-blog/2014/march/pros-and-cons-of-znfs-talens-and-crispr-cas.

·    [8]F. Ann Ran. (2013).PubMed Central: Genome engineering using the CRISPR-Cas9 system. [page consultée le 22/04/2016]. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3969860/.

Morgane Heuclin-Reffait. (2015). Libération : Avec «Crispr/Cas9», modifier un ADN devient presque aussi simple qu'un copier-coller. [page consultée le 12/04/2016].http://www.liberation.fr/sciences/2015/07/24/crisprcas9-une-methode-de-modification-genetique-a-la-fois-prometteuse-et-inquietante_1352779.

 Florian Gouthière. (2015).Allodoteurs: Remplacer un gène par un autre: aussi  simple que  de prononcer "CRISPR/Cas9"  (ou presque).[page consultée le 13/04/2016].http://www.francetvinfo.fr/sante/ue/remplacer-un-gene-par-un-autre-aussi-simple-que-de- prononce-crispr-cas9-ou-presque_1253665.html.
·         Frédéric Courant (2015). Le site de la science et de la découverte: la révolution des crispr. [page consultée le 05/05/2015].http://www.lespritsorcier.org/blogs-membres/la-revolution-des-crispr/.

·     Pauline Gravel. (2016). Le Devoir : GÉNÉTIQUE Formidable CRISPR-Cas9. [page consultée le 15/04/2016].http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/461010/genetique-formidable-crispr-cas9.