Adrien AYMON, Florian COAT, Laurine FOLLET, Lucile GRZESIAK, Anaïs KO-ALART et Morgane LEBAILLY
La e-cigarette est un phénomène récent
qui a pris de l’ampleur ces dernières années, ce qui nous pousse à en savoir
davantage sur ce produit. A travers cet article, nous essayerons donc de
répondre à la question « cigarettes électroniques : risques ou solutions » ?
Premièrement, nous aborderons la conception de ce dispositif. Puis, nous
parlerons des avantages pour la santé et le bien être de son utilisateur.
Enfin, nous étudierons les inconvénients concernant la nature de ses composants
chimiques et la dangerosité de cette consommation. La cigarette électronique
sera-t-elle considérée comme une évolution ou un scandale sanitaire…?
Le concept de la cigarette électronique
Historique et fonctionnement
- Historique
La conception des premières cigarettes électroniques date de 2003. Elles furent fabriquées en Chine par le pharmacien M. Hon Lik, puis dès 2004 se sont étendues à l'ensemble du monde sous diverses appellations telles que « e-cigarette » ou « dispositif d’administration de nicotine » [1]. Ce n’est qu’en 2007 qu’elles apparaissent en France. A ce jour, il n'y a pas de réelle définition de cette cigarette électronique mais de nombreuses études s'interrogent sur ce nouveau produit, en ce qui concerne sa conception, son contenu, ses étiquetages et ses effets sur la santé.
- Description
Cette e-cigarette se présente sous la forme d'un cylindre métallique, constitué :
-d'un embout (1) par lequel le fumeur vapote;
-d'une cartouche (2), aussi appelée réservoir, contenant un liquide composé de propylène glycol, d’arômes et la présence ou non de nicotine. Le remplissage se fait avec une solution appelée « e-liquide » ou « jus » ;
-d'un microprocesseur (4) muni d’un capteur (5) qui permet d'activer l’élément chauffant lorsque l’utilisateur aspire dans la cigarette électronique;
-d'un atomiseur ou résistance (3) qui mélange le liquide avec l'air inspiré pour générer de la vapeur;
-d'une pile ou batterie(6) qui fournit l’énergie nécessaire à l'atomiseur;
Il est possible de faire différents modèles : cigarette mini telles que les « cigalikes » à usage unique (entre 200 et 400 vapotages) ou des cigarettes type stylo ou « eGo », qui elles sont rechargeables à l'aide d'un chargeur et la cartouche peut être remplie au fur et à mesure de son utilisation [3].
- Mécanisme
L’objectif de cette cigarette électronique est de reproduire les effets sensoriels presque identiques à ceux des cigarettes dites « classiques » pour aider le fumeur à diminuer sa consommation tout en gardant ses habitudes.
Pour faire fonctionner la e-cigarette, l’aspiration implique automatiquement le mécanisme (batterie automatique) ou alors, le vapoteur doit, en même temps qu’il aspire, appuyer sur un bouton (batterie manuelle).
Cette aspiration génère une un débit d’air à l’intérieur de la cigarette. Lorsque le débit atteint un niveau prédéterminé, un signal est capté par un microprocesseur. Ce dispositif électronique permettra à la pile de chauffer l’atomiseur. Ce-dernier vaporise la solution et crée un aérosol, c'est-à-dire une vapeur que le fumeur inhale et rejette dans l'environnement. Pour les cigarettes électroniques possédant une diode électroluminescente, une lumière s’allume en même temps que la résistance chauffe [2]. On imite ainsi le phénomène de combustion des cigarettes « classiques ».
Réglementations et vente
- Composition
La composition des e-cigarettes avec ou sans nicotine varie selon les fabricants. En effet, il n'existe pas de norme sur les constituants des cartouches ou des liquides servant au remplissage de cette cigarette. Cependant, on retrouve généralement la même composition chimique comme le montre ce tableau :
Figure 1 : Tableau présentant la composition des Cigarettes Electroniques (CE) selon leur étiquetage en nicotine [2] |
Les e-liquides contiennent tous du propylène glycol et de la glycérine végétale pour générer de la vapeur. On peut y ajouter des arômes et de la nicotine. La revue Tobacco Control a démontré en 2007 que « les cigarettes électroniques auraient été introduites sur le marché comme un produit ne produisant pas de fumée et ne contenant ni tabac, ni goudron, mais contenant de la nicotine » [2]. Pour confirmer ces faits, des analyses ont été effectuées sur différentes e-cigarettes par la Food and Drug Administration (FDA), et ils ont constaté la présence d’impuretés spécifiques au tabac telles que l'anabasine, la myosmine ou encore la b-nicotyrine [2]. En croyant fumer « sainement » on se rend compte que ces nouvelles cigarettes ne suivent pas de normes réglementant leur composition. Bien souvent, les consommateurs ignorent le contenu de ce qu'ils vapotent.
- Saveur
Comme les cigarettes classiques, la cigarette électronique propose une large palette de saveurs à son utilisateur. Ces variétés sont impressionnantes. Prenons comme exemple, le site internet de la boutique AlterSmoke, on y retrouve des saveurs tabac ou menthe mais aussi des saveurs « dégustation » avec goût Cola ou miel, des saveurs « fruités » ou bien des saveurs « gourmandes » avec le goût de la tarte aux abricots ou bien le nougat [4]. Cet important choix de saveur permet au vapoteur de personnaliser sa cigarette. Ceci pourrait expliquer que les vapoteurs la trouvent plus agréable qu’une cigarette classique cf. Annexe 1
- Etiquetage
La réelle composition des constituants chimiques ainsi que la contenance des vapeurs rejetées sont, aujourd'hui encore, source de questionnement. A cela s'ajoute les étiquetages qui posent problème concernant le pourcentage de nicotine présent dans la cigarette électronique car des études ont démontré sa présence dans les cartouches signalées « sans ». On y retrouve aussi des concentrations inexactes. [2]
Un accord a été fixé avec l’Union Européenne le 18 décembre 2013, précisant entre autre que la dose de nicotine ne doit pas excéder 20mg par ml dans le e-liquide [1]. L’Association Française de Normalisation (AFNOR), réfléchit à des normes ; la première devrait être fixée fin 2014 ; pour ces nouvelles cigarettes, notamment au niveau de l’emballage (étiquette, concept), de la sécurité (enfant, température, liquides) et des risques (vapeur, pollution) [5].
- Réglementation
On retrouve ces cigarettes électroniques dans les boutiques spécialisées, les bureaux de tabac ou sur Internet.
Seule une loi interdit leur vente aux mineurs depuis juin 2013 [1]. L’Etat pense également à l’interdire dans les lieux publics, même si de nombreux vapoteurs son contre cf. Annexe 1. De nombreux médias s’y sont intéressés il y a quelques jours, comme le site du Parisien [6].
Les avantages : Est-ce une réelle solution ?
Pour la santé
La cigarette électronique est une alternative à la cigarette classique. En effet pour les utilisateurs son objectif majeur serait de réduire les effets néfastes de la cigarette classique.
Tout d’abord, les substances chimiques sont connues. La e-cigarette comprend 5 composés déjà utilisés dans les produits alimentaires, les médicaments ou la cosmétique, en comparaison avec la cigarette classique qui, elle, est constituée de 4000 substances toxiques dont la nicotine et 40 composants cancérigènes. A travers de nombreuses études, les scientifiques ont démontré la toxicité de la cigarette classique. Concernant la cigarette électronique, aucun examen n’a encore pu déterminer sa dangerosité. Etant donné le nombre inférieur de substances nocives, elle serait moins nuisible [7]. En effet, il n’existe pas à ce jour d’études scientifiques assez poussées pour permettre de prévoir les effets que son utilisation peut entrainer à long terme et qui resteraient objectives en étant menées par des sociétés indépendantes des fabricants [8]. Contrairement aux professionnels de la santé et aux scientifiques, les utilisateurs, eux, sont presque tous unanimes pour témoigner en faveur de la e-cigarette de leurs expériences sur des blogs.
Comme le justifient les vendeurs de cigarettes électroniques «il s’agit d’un produit de transition pour diminuer ou arrêter de fumer » et ainsi éviter à plus ou moins long terme de graves problèmes de santé pour les utilisateurs. Un vendeur de cigarettes électroniques interviewé nous a déclaré « adapter la dose de nicotine en fonction du client qui peut ensuite diminuer la dose progressivement » cf. Annexe 2.
De plus, la cigarette électronique présente d’autres qualités, notamment le fait qu’elle dégage une fumée non toxique composée de vapeur d’eau. Cette fumée est inoffensive pour la santé des vapoteurs et des personnes qui les entourent. Cette caractéristique fait partie du succès de la e-cigarette, les fumeurs ne sont pas déstabilisés puisqu’ils ont toujours la sensation de fumée dans la bouche.
Pour l’utilisateur
Elle présente de nombreux avantages pour son utilisateur qui peut décider lui-même de la dose de nicotine présente dans le liquide qui peut varier de 0 à 19,6 mg/ml. De plus, elle permet de réaliser des économies. Selon l’Institut National de la Consommation (INC), le prix moyen d’une CE varie de 40 et 90€, les liquides rechargeables valent en moyennes 6€ pour 10ml. Ceci permettrait donc pour un gros fumeur de réaliser une économie de 1000€ par an en utilisant ce modèle. En effet, un vendeur de cigarette électronique a confirmé qu’ « il faut compter 70 euros pour le matériel, et 35 euros par mois pour remplir le réservoir de liquide (soit 4 recharges) » cf. Annexe 2. D’après l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT), la vente des cigarettes habituelles aurait baissé de 7,6 % (Février 2014) [1]. De plus, à la suite du nouveau plan Cancer exposé le 4 février 2014 [9], le prix d’un paquet de cigarettes classiques a été augmenté ce qui lui fait atteindre une valeur record de 7 euros. Cette chute des ventes de cigarettes classiques serait en partie due à l’arrivée sur le marché des cigarettes électroniques.
L’intérêt essentiel de la e-cigarette est de diminuer le risque d’apparition de cancer de la gorge et des poumons dus au tabac. Celui-ci est en effet responsable à 90% de l’apparition de ces cancers et reste la seconde cause de mortalité dans le monde [10]. On peut également observer une amélioration conséquente de la qualité de vie due à la disparition d’effets néfastes comme les ongles jaunes, dents noires, mauvaise haleine, souffle court, odeur. De plus, il semblerait que la cigarette électronique limite le tabagisme passif. La e-cigarette éliminerait également les risques d’incendie liés au jet de mégots encore allumés. [11]
La cigarette électronique offre un large choix aux vapoteurs, notamment en ce qui concerne le design du produit et les « saveurs » du liquide (menthe, vanille, noisette, etc…).
Enfin, elle permet d’agir sur le développement durable : malgré la présence de batterie, elle élimine le problème d’accumulation des mégots dans les rues et leur biodégradation dans la nature qui dure de 1 à 5 ans sans compter celle d’un briquet qui prend plus de 100 ans. [12]
Les inconvénients : Quels sont les risques encourus ?
Toxicité et dépendance
- Toxicité
On peut penser que la cigarette électronique et les e-liquides sont sains et sans danger, néanmoins, il ne faut pas oublier que ce sont des produits assez récents sur lesquels assez peu d’études ont été effectuées quant à leur toxicité, notamment sur les effets produits à long terme. Cependant, certaines études ont montré la présence de plusieurs éléments potentiellement dangereux : l’acroléine, le formaldéhyde et l’acétaldéhyde [13]. Une de ces études a été réalisée par M. Goniewicz, qui a confirmé la présence d’acroléine dans des concentrations variables (entre 0.07 et 4.19µg pour quinze bouffées) [14]. En effet, la combustion de la glycérine végétale est provoquée par une température supérieure à 200C° [15], qui est parfois atteinte par l’échauffement de la résistance de la cigarette électronique. Cette substance pourrait présenter un risque d’irritations des muqueuses. Néanmoins aucune étude ne lui a démontré des propriétés cancérigènes. L’acétaldéhyde n’a été détecté que dans certaines cigarettes électroniques (dont la Maygalia et l’Edysilver), avec des concentrations comprises entre 0,11 et 1,36 µg pour 15 bouffées [16]. De plus, le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) classe cette substance dans les molécules cancérigène de groupe 2B [13], et aurait donc un effet cancérigène limité sur l’homme. Le formaldéhyde ou formol est une espèce chimique à risque. En effet, le CIRC classe cette substance dans le groupe 1 [13], il possède donc un réel potentiel cancérigène, de plus on retrouve des concentrations entre 0,20 et 5,61µg pour quinze bouffées de cette molécule, ainsi, dans certaines cigarettes électroniques, on retrouve une concentration qui est parfois égale à celle des cigarettes classiques [14]. Cependant, les substances citées précédemment sont aussi présentes en quantité supérieure dans la cigarette non électronique, ainsi on peut considérer la cigarette électronique comme restant moins nocive que cette dernière pour la santé, même si l’on doit toujours se méfier des effets à long terme.
- Dépendance
Un des points portant le plus controversé en ce qui concerne la cigarette électronique est son utilisation en tant que sevrage tabagique. En effet, de nombreux spécialistes s’accordent à dire que la cigarette électronique ne supprime pas la dépendance mais au contraire l’entretient. Tout d’abord, lors d’une dépendance tabagique la première dépendance est une dépendance à la nicotine. C’est cette molécule qui une fois dans le cerveau créée une accoutumance et ainsi lors de son absence peut engendrer l’effet de manque. Or, dans les e-liquides disponibles sur le marché on peut trouver des liquides chargés jusqu’à 20mg de nicotine, ce qui est bien plus que ce que recevrait un fumeur moyen en fumant des cigarettes conventionnelles. Donc, on ne peut pas dire qu’un fumeur se libère de sa dépendance lorsqu’il choisit de vapoter un liquide chargé en nicotine. Dans ce cas, son addiction est transférée sous une autre source : la cigarette électronique. Par ailleurs, lorsqu’un fumeur va avoir envie d’une cigarette ce sera en partie dû à une accoutumance au geste. Ainsi, on peut observer que les fumeurs répètent inconsciemment une mimétique de l’acte de fumer (par exemple, tenir son stylo entre l’index et le majeur) et la cigarette électronique de par sa forme et son utilisation conforte cette accoutumance au geste et n’aide pas à changer le comportement du consommateur. Ainsi, on ne peut considérer la cigarette électronique comme un moyen de supprimer une dépendance mais au contraire elle peut par certains aspects faire perdurer la dépendance et même la créer, si un individu commençait directement par vapoter avec des liquides chargés en nicotine.
Impacts sur le consommateur
- Explosion
Comme tous les appareils électroniques munis de batteries les cigarettes électroniques présentent un risque. Ainsi, depuis la démocratisation des cigarettes électroniques à bas coûts fabriqués en Asie, le nombre de cas d’explosion ou de fonte de la batterie de cigarette se multiplie. On peut donc se poser des questions quant au sérieux de la réalisation de ces produits, qui sont tout de même portés à la bouche, et sur la pertinence de l’achat d’une e-cigarette low-cost.
- Attractivité
La cigarette électronique peut attirer une population non-fumeuse vers une dépendance à la nicotine, en effet, on peut voir plusieurs célébrités vapoter et faire la promotion de la cigarette électronique sur des plateaux télévisés comme Katherine Heigl sur le plateau du Late show aux Etats-Unis, ou Louis Bertignac, en France, dans l’émission The Voice en 2013 [16] [17]. Ces vapotages sur des programmes très regardés (environ 30% de part d’audience pour The Voice) peuvent influencer les plus jeunes vers une consommation de cigarette électronique, et donc de nicotine. Les non-fumeurs peuvent aussi être tentés par les différentes saveurs de e-liquides proposés. En effet, les fabricants créent des parfums de plus en plus variés (comme whisky, fraise, frangipane et autres) qui donnent envie de consommer [18]. Il existe donc un risque pour les non-fumeurs de développer une addiction à la nicotine. Néanmoins on peut trouver des e-liquide sans cette substance qui permettent d’éviter cette addiction.
Cf. Annexe 3
Conclusion :
Nous pouvons voir que le concept de la cigarette électronique reste mitigé. En effet, elle pourrait présenter de nombreux effets dangereux tels que l'accumulation de bactéries dans les embouts des e-cigarette ou encore l'ignorance face aux composés chimiques qu'elle comporte. Néanmoins, de plus en plus de personnes adhèrent à ce phénomène de mode car ce produit est personnalisable par sa forme, sa couleur ou encore ses arômes. La recherche de nouvelles sensations semble être l’une des raisons de cette hausse de consommation. L’ouverture de nombreux points de vente confirme cet engouement. Certains tentent de démontrer par des études scientifiques que la cigarette électronique serait à valoriser par rapport à la cigarette classique. Dans les mois à venir, une réglementation entrera en vigueur sur l’utilisation de la cigarette électronique dans les lieux publics. (Il serait envisager d’appliquer les mêmes modalités que la cigarette classique et d’en interdire, l’utilisation dans les lieux publics).
Références :
[1] L’internaute. Cigarette électronique : danger, prix, autorisations dans les lieux publics... Le point.http://www.linternaute.com/actualite/societe-france/cigarette-electronique-danger-prix-autorisations-dans-les-lieux-publics-le-point.shtml (consulté en avril 2014)
[2] Institut national de santé publique du Québec. La cigarette électronique : état de situation. Description de la cigarette électronique et de ses composantes. http://cqct.qc.ca/Documents_docs/DOCU_2013/RAPP_13_09_10_INSPQ_CigarElectro_Mai2013.pdf (consulté en février 2014)
[3] Ouest-France. Plusieurs générations de produits. http://jactiv.ouest-france.fr/actualites/sciences/ce-quil-faut-savoir-sur-cigarette-electronique-29019 (consulté en avril 2014)
[4] Alter Smoke. Les e-liquides. http://www.altersmoke.com/liquides (consulté en mai 2014)
[5] Santé magazine. Bientôt une norme pour la cigarette électronique ?. http://www.santemagazine.fr/actualite-bientot-une-norme-pour-la-cigarette-electronique-58223.html (consulté en avril 2014)
[6]Le parisien. Faut-il bannir la cigarette électronique des lieux publics ?. http://www.leparisien.fr/societe/faut-il-bannir-la-cigarette-electronique-des-lieux-publics-30-05-2014-3884311.php (consultée en juin 2014)
[7] Pourquoi Docteur. Les pneumologues défendent la cigarette électronique. http://www.pourquoidocteur.fr/Les-pneumologues-defendent-la-cigarette-electronique-3419.html (consulté en mai 2014)
[8] Office Français de prévention du Tabagisme. Rapport et avis d’experts sur l’e-cigarette. http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/134000328/0000.pdf (consulté en avril 2014)
[9] INC. Lancement du Plan cancer 2014-2019. http://www.e-cancer.fr/toutes-les-actualites/2755-plan-cancer/8644-lancement-du-plan-cancer-2014-2019 (consulté en mai 2014)
[10] INPES. Tabac. http://www.inpes.sante.fr/10000/themes/tabac/index.asp (consulté en mai 2014)
[11] Quels sont les avantages de la cigarette électronique ? http://tpecigarette.wordpress.com/quels-sont-les-avantages-de-cette-cigarette-electronique-par-rapport-a-une-cigarette-classique/ (consulté en mai 2014)
[12] Conservation-nature. Temps de dégradation des produits courants. http://www.conservation-nature.fr/article2.php?id=139 (consulté en mai 2014)
[13] Unité Cancer Environnement. Point sur la cigarette électronique et les risques de cancer. http://www.tabacstop.be/nouvelles/point-sur-la-cigarette-lectronique-et-les-risques-de-cancer (consulté en février 2014)
[14] 60 Millions de consommateurs. Cigarette électronique : précisions sur notre étude.http://www.60millions-mag.com/actualites/articles/cigarette_electronique_nbsp_precisions_sur_notre_etude(consulté en avril 2014)
[15] Comme-une-cigarette La glycérine végétale, une alternative au propylène glycol?.http://www.comme-une-cigarette.com/guide-cigarette-electronique/glycerine-vegetale-alternative-propylene-glycol (consulté en avril 2014)
[16] La Rédaction e-Smokers.fr. Ca vapote chez les stars ! http://www.e-smokers.fr/blog/7/ca-vapote-chez-les-stars- (consulté en avril 2014)
[17] Lucas Joseph. Photos : ces stars qui "vapotent", toutes accro à la cigarette électronique !. http://www.public.fr/News/Photos/Photos-ces-stars-qui-vapotent-toutes-accro-a-la-cigarette-electronique-441493 (consulté en avril 2014)
[18] Un florilège de parfums pour les cigarettes électroniques(consulté en avril 2014) http://www.cigarette-shopping.fr/blog/un-florilege-de-parfums-pour-une-cigarette-electronique/
Annexes :
Annexe 1 : Graphique présentant les réponses aux questions des vapoteurs
Un questionnaire a été réalisé de février à mai 2014, via internet, dans les lieux publics (gares et universités) et dans une entreprise. Nous tenons à remercier l’ensemble des personnes qui ont pris le temps de répondre à nos questions. L’effectif total représente une quarantaine de personnes.
Annexe 2 : Interview avec les vendeurs de cigarettes électroniques
Nous avons interrogé une gérante de boutiques de cigarettes électroniques le 27 Mars 2014. Cette rencontre a eu lieu dans son magasin « point smoke » situé au 4 allée des Ambalais, 94420 Le Pléssis Trévise.
¨ Quels sont les produits
proposés ?
Les produits proposés par ces magasins sont
-
des diffuseurs,
-
des clearomiseurs (ce sont des
systèmes avec des mèches baignant dans le liquide qui permettent d’alimenter la
résistance). L’avantage permet de faciliter le remplissage, de visualiser le
niveau de liquide restant, de restituer les saveurs
-
des batteries,
-
des étuis
¨ Que recherchent vos clients
dans l’achat d’une e-cigarette ?
Les clients recherchent soit d’arrêter soit de diminuer leur consommation, ou alors il y a
aussi ceux qui utilisent la cigarette comme une chicha pour les divers goûts
qui existent.
¨ Quelle est la consommation
moyenne des clients qui utilisent l’e-cigarette ?
La consommation moyenne des clients dépend de chaque fumeur et de leur
consommation en cigarettes.
¨ Est-ce que vous avez
différents conseils suivant le profil du client ?
Les produits varient suivant le profil des clients. En effet, les
vendeurs adaptent la batterie de la cigarette électronique par exemple.
¨ Comment est-ce que vous
arrivez à fidéliser les consommateurs qui ont l’objectif d’arrêter de
fumer ? (arguments de vente ?)
Il s’agit d’un programme bien personnalisé, les vendeurs interrogent les
clients pour savoir leur consommation actuelle et élabore ensuite un programme
spécialisé avec des doses de nicotine qui diminueront progressivement et le
résultat est positif dans 90% des cas. Mais l’élément nécessaire pour avoir des
résultats est une grande motivation de la part des clients.
¨ Quelle est la formation
suivie ? quel est votre secteur ? (certification particulière ?) Les vendeurs de cigarettes électroniques suivent une formation leur
permettant de comprendre le mécanisme de chaque pièce composant la cigarette
électronique. (En effet il s’agit d’un réseau à travers lequel la batterie
envoie de l’énergie qui permet ensuite à la résistance de chauffer le liquide
et donner le ressenti de vapeur)
¨ Quels sont vos tarifs ?
Les tarifs varient suivant les clients. Pour un client consommant à la
base un paquet de cigarettes par jour, il faut compter 70euros pour le
matériel, et 35 euros par mois pour remplir le réservoir de liquide (soit 4
liquides par mois d’où 35 euros environ)
¨ Quelle est la moyenne d’âge
(jeunes, âgés) ?
La moyenne d’âge est difficile à déterminer, néanmoins il est évalué
autour de 35 ans. Les 18, 20 ans utilisent la cigarette électronique dans le
but de tester divers goûts, tandis qu’à partir de 30 ans leur objectif est basé
sur l’envie de diminuer et arrêter de fumer.
¨ Quelle est la durée de vie du produit ?
La durée de vie des cigarettes électroniques varie encore suivant la
consommation des clients et suivant le vapotage des clients (fréquent ou plus
rare). Pour un client consommant un paquet de cigarettes par jour, la batterie
dure environ un an ensuite il faut la changer.
¨ L’e-cigarette existe-elle sous différentes versions
(plusieurs modèles du produit) ?
Il existe différentes versions de cigarettes électroniques. L’esthétique
est importante pour les clients, c’est pourquoi il existe des modèles plus
discrets, d’autres plus voyants. De plus, les modèles s’adaptent aux clients.
Certains souhaitent recevoir de la vapeur chaude et d’autres plutôt une vapeur
froide.
¨ Avez-vous des commentaires positifs ou négatifs de
la part de vos clients ?
En général les retours sont positifs. Il peut y avoir des retours négatifs, mais cela est dû à de
mauvais dosages de la part des clients. Ils ont mal estimé le taux de nicotine
leur étant nécessaire. Du coup, soit ils craquent car la cigarette électronique
n’est pas assez dosée, ou alors ils ont des effets tels que des maux de têtes
causés par un surdosage de nicotine.
Annexe 3 : Interview d’une tabacologue
Nous avons posé plusieurs questions par mail à une tabacologue en mai
2014. Nous souhaitons remercier cette personne d’avoir accepté de répondre à
nos questions.
¨ Quel est votre point de vue
sur la cigarette électronique ?
Je suis partagée !! Je
pense qu’il y surement moins de produits toxiques que dans une cigarette mais
qu’il faut plus de sécurité c’est-à-dire plus de normes pour ces produits qui
sont actuellement vendus un peu partout. De plus, on ne connait pas tous les
produits (officiels ou non, directs ou dérivés)
et leurs effets sur la santé.
¨ Conseillez-vous la cigarette
électronique à certains de vos patients ? Pourquoi? Si oui, dans quels
cas ?
Je ne conseille pas la cigarette électronique pour la raison
précédemment évoquée mais si un patient veut diminuer ou essayer d’arrêter
avec, je lui donne mon opinion et je l’informe du mieux possible.
¨ Quelles précautions doit-on
prendre lorsque l’on veut suivre une thérapie par la cigarette
électronique ?
La cigarette électronique N’EST PAS UNE THERAPIE ! Précautions….essayez d’acheter un produit
avec une norme européenne ou française bien que ce ne soit pas une garantie
¨ Avez-vous une forte demande
de la part de vos patients pour suivre une thérapie par la cigarette
électronique ?
Les gens ne viennent pas me voir pour faire de « thérapie par
cigarette électronique » Ils viennent pour diminuer ou arrêter de fumer, ils ont déjà acheté ou bien vont acheter la e-cigarette et
me demandent mon avis. Il faut aussi savoir que les gens qui viennent en
consultation de tabac ont déjà essayé beaucoup de choses avec beaucoup de
difficultés, soit médicales soit psychologiques, soit avec d’autres addictions
associées. C’est donc un public bien particulier.
¨ Les patients ayant suivi une
thérapie de ce genre sont-ils globalement satisfaits ?
Pour ceux qui ont essayé, la satisfaction est assez partagée. Ce n’est
pas magique.
¨ Un non-fumeur peut-il
devenir dépendant à la nicotine en n’utilisant que la cigarette
électronique ?
Il faut faire des études pour le savoir.
¨ Est-ce que la cigarette
électronique peut accroître la dépendance à la nicotine ?
Il faut faire des études pour le savoir mais la dépendance à la nicotine
n’est pas le problème puisqu’en elle-même, elle ne donne pas de gros problèmes
….ce sont les goudrons, les irritants qui posent problème.
¨ Pouvons-nous considérer la
cigarette électronique comme un moyen pour arrêter de fumer, à l’instar des
patchs et des gommes à la nicotine ? Devrait-on la commercialiser en
pharmacie ?
Ce sera surement un moyen si on arrive à faire une cigarette
électronique « propre » sans risques pour la santé, ce qui n’a pas
l’air d’être le cas actuellement. Sinon elle est déjà commercialisée en
pharmacie depuis longtemps mais ce n’est pas un critère …les pharmaciens ont
vendu longtemps des cigarettes à l’eucalyptus qui étaient toxiques.
¨ Pensez-vous que le sondage proposé par le
principal forum français consacré à la e-cigarette est réaliste (74% des
personnes utilisant la e-cigarette arrêtent totalement le tabac)
Je ne
connais pas ce sondage mais personnellement sans avoir fait de statistiques ce n’est pas mon ressenti. Et puis ça ne
veut rien dire s’être arrêté de fumer ….étude faites sur 1 semaine ou sur
1an ???? Les résultats seront très différents !
¨ Que pensez-vous de la publicité offerte par
plusieurs célébrités françaises ou américaines telles que Johnny Hallyday, Arielle
Dombasle, Leonardo DiCaprio, Louis Bertignac, dont certaines d’entre elles
n’hésitent pas à « vapoter » sur des plateaux télévisés ?
C’est comme la pub pour la cigarette … ce n’est qu’une question d’argent
.
¨ Les cigarettes électroniques
ont-elles un pouvoir cancérigène ?
Certaines études montrent que certains parfums comme « café »
seraient cancérigènes, de plus tous les produits issus du vapotage n’ont pas
été étudiés. Donc il faut attendre les
études pour se prononcer
¨ Les parfums des cigarettes
électroniques ont-ils un effet attractif
envers la jeune population ?
Je pense que oui.
¨ Doit-on se méfier de
certains e-liquides ?
Surement.